Envie de Burlesque : lumières et paillettes Make up For Ever dans les salles obscures
J’ai envie de chanter, de danser, d’enfiler les collants résilles couleur chair portés par les danseuses de cabaret qui leur font une jambe sublime.
J’ai envie d’enfiler un bustier, de me faire l’œil charbonneux, de rouge bien rouge sur la bouche et de paillettes partout ! Crêpez-moi le chignon, allumez
les lumière et donnez-moi un micro bon dieu, j’en peux plus !!!!
Oui, tout va bien, je sors juste d’une projection du film Burlesque.
Voilà l’état dans lequel vous risquez vous aussi de vous trouver si vous aimez les comédies musicales, le maquillage, les histoires d’amour et les happy ends dans un monde de brutes. Bref, si vous êtes une fille. Et sans doute pire si vous êtes une fan de Christina Aguilera que j’ai pour ma part découverte en tant qu’actrice et à peine reconnue dans les premières scènes. Elle joue juste, elle m’a bluffée. Cher, de son côté, est également ultra crédible et touchante dans le rôle de la tenancière « qui en a vu », bien que la chirurgie esthétique en ai fait une possible demi sœur de Michael Jackson, post mortem. Malgré donc les seins légèrement sur dimensionnés de la première et les pommettes et lèvres extraterrestre de la seconde, on y croit. Le film est réussi.
Car franchement, cela aurait pu être une sombre m…, un truc pénible à regarder : le genre comédie musicale s’illustre
malheureusement souvent au tableau des ratages et des scènes grandiloquentes qui finissent par semer le doute « C’est à prendre au second degré, hein ? C’est une
parodie ? ». Ici, certes des longueurs notamment lors de certaines chansons qu’on aimerait couper en 2 pour passer à la suite, mais globalement, c’est prenant, on est au
spectacle. Et ce malgré un scénario sur-formaté : une jeune fille de l’Iowa découvre l’univers du cabaret burlesque en arrivant à Los Angeles et passe toutes les étapes - dont celle
de ne pas trébucher sur pièges semés par sa rivale- pour devenir une star tout en se trouvant un mec top, bien qu’ayant hésité avec le vilain méchant pas moral, et en ayant au passage trouvé THE
solution pour sauver le club de la faillite (= message : on peut être stripteaseuse et intelligente).
A croire qu’il ne peut jouer que les habilleur/costumier/couturier gay, notons le retour du comédien qui avait le même rôle dans le Diable s’Habille en Prada. Mais c’est vrai que ça lui va tellement bien !
Assez consensuel, donc, mais ça fonctionne et pour qui aime ce style, c’est galvanisant.
(Et alors le mec, là, le petit chat adorable aux yeux maquillés, OMG, donnez-m’en un ! Je le veux sous le sapin ! Ca donne envie d’être amoureuse, j’vous dis !)
Le film se place sans surprise dans la lignée du retour du style burlesque popularisé par Dita Von Teese et devenu ultra-tendance. Burlesque fait suite au film «Tournée» de Mathieu Amalric (qui n’a rien à voir), rappelle Chicago, et est gentillet une fois comparé au «Showgirls» de Paul Verhoeven qui démontait bien plus fort le monde impitoyable du spectacle, un thème traité ici en filigrane.
Mais bref, que ce soit pour rêver un peu, en prendre plein les yeux, se délecter des choré, de la musique, des tenues de OUF (je veux, en plus du petit chat aux yeux bleus le tutu en plumes !!!) ou des prouesses Make Up For Everiennes côté fards et pinceaux, faites taire les à-prioris, c’est réjouissant et c’est juste ce dont on a besoin en ce moment ! Sortie aujourd’hui.
Merry Christmas !
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