La Journaliste fait “wink wink” avec Zoosk
Je suis certainement à la traine mais figurez-vous que je teste seulement maintenant le chat [prononcez tchate] – à ne pas confondre avec
tchatche comme dans « avoir de la tchatche », quoique cela fasse partie du concept (je baratine sur internet).
Je suis
inscrite sur Facebook (comme tout le monde, non ?) et je crois avoir compris l’intérêt de la chose (on s’amuse à s’envoyer des bisous virtuels et des hamsters en signe d’amitié). Je prends
aussi pas mal de plaisir à « updater mon statut », comme toute journaliste indépendante qui travaille chez elle et qui ressens parfois
le besoin de faire une pause, sans toutefois pouvoir se décoller de son siège par peur d’une attaque de culpabilité dévorante genre : « J’ai arrêté de bosser alors qu’il me reste deux
sujets à rendre pour… DEMAIIIIIIN ! ». (mais c’est une autre histoire).
Je mets aussi mes photos de vacances sur mon
profil et mon chat (le félin) est même sur Catbook !Il me semblait donc avoir tiré profit au maximum de cet outil informatique.
C’était jusqu’à ce que je découvre
Zoosk. Un nouvel ami Norvégien ? Une friend request (faut que je mette un glossaire à la fin de cet article !) pour mon chat ? Un nouveau labo qui m’inviterait à un cours de salsa
pour faire la promo d’un produit pour les vergetures ? (cf post « Des poux… »)
Non, Zoosk ( que celui –ou celle- qui a
trouvé ce nom se dénonce !) est une application de Facebook qui permet de faire des rencontres. Voui, voui.
Devant l’enthousiasme
d’une chère amie suite à une rencontre prometteuse (on en reparle dans 2 semaines), et du désistement soudain de celui qui me tenait lieu de loisir
amoureux, j’ai décidé de prendre les choses en main : moi aussi j’avais droit à une rencontre !
Confiante, Perette s’inscrivit donc sur Zoosk.
Et là. Et lààààà... Des milliers de photos se sont mises à défiler sous mes yeux. Visibles à toute heure du jour et de la nuit, des profils de garçons et d’hommes que l’on peut classer par âge se
sont révélés à moi. Il suffit de leur écrire une phrase, comme on aborderait quelqu’un dans une soirée, sauf que là, inutile de demander du feu; quoique ce serait drôle d’envoyer « t’as du
feu ? », et de voir s’ils répondent. Mais on lance ces missives comme des bouteilles à la mer car on ne sait rien de ce qui se passe en face, sauf si on a une réponse. En plus, les
profils étant présentés d’une manière aléatoire, il vaut mieux Zoosker le garçon (ca se dit ?) car après, impossible de le retrouver sauf par chance en retombant dessus. Inutile de
vous cacher que j’ai lancé un certains nombre de ces messages, mais juste pour les besoins de cet article, cela va sans dire.
Mais
j’ai aussi reçu des bouteilles envoyées par des garçons m’ayant certainement trouvée « intéressante » via ma photo. Et là, le choc. Choc des cultures, des générations, tout quoi. Voilà
que je reçois des messages IDENTIQUES… ET incompréhensibles.
Les garçons me disent : « wink
wink ».
Alors bien sûr, je trouve ca hyper mignon comme expression, ca fait penser à un petit animal, peut être perdu ou qui
marcherait dans un dessin animé avec un sac en bandoulière. Est-ce le son de l'homme tristoune qui cherche une compagne en gémissant? Wink wink...Bref, je rigole bêtement quand je reçois mon
deuxième « wink wink ». Rémi n’a donc pas plus d’imagination que Khalil, mais surtout ils partagent le même langage !! (alors que je suis SURE qu’ils ne se connaissent pas)
Que peuvent bien vouloir dire ces deux mots, que Hovan (oui, Hovan, c'est un prénom) m’envoie également ??
Après une rapide recherche, je découvre que "wink" veut dire cligner, et que ces garçons, sans doute intimidés par l’aura qui se dégage de ma
photo, se contentent de me faire des clins d’œil !
Même si ca manque d’originalité et d’audace, je retiens l’expression et me
targue d’avoir compris un des codes de Zoosk le premier soir !
Je réponds alors un simple et détaché « Not interested,
sorry ! » à la place du « Wink wink toi-même ! » initialement prévu…
Je vais y retourner, car j’attends la
réponse d’Arnaud…
PS : Au moment où je finis cet article, ma chère amie subit une grosse déconvenue qui me ramène à mon idée initiale : pas de prince
charmant derrière les écrans…
Que celles qui ont fait une vraie rencontre sur Zoosk laissent un commentaire…