Quand les soirées Trenty’s subissent le Bus Palladium
Déjà, ne hurlez plus : me revoici ! Je n’ai aucune excuse, j’ai juste manqué d’inspiration et d’envie, et comme je n’aime pas me forcer…. Bon et puis aussi je
réfléchis à une évolution de ce blog pour le recentrer sur les coulisses des RP et peut être en faire sortir la beauté pure car finalement, lors de ma « disparition », j’ai eu très très
envie d’écrire sur la cosméto, comme dans un « vrai » blog beauté. Des posts qui n’ont pas leur place ici. Bref, la réflexion continue…
Introduction et mea culpa finis, j’ai vécu hier un moment qui me pousse à rependre la plume le clavier.
Hier soir je suis allée voir en concert les Troiziks, des amis, au Bus Palladium. J’étais hyper contente car depuis sa ré-ouverture, je n’avais jamais remis les pieds dans ce lieu pourtant… au bout de ma rue ! J’en gardais donc le souvenir de mes 15 ans, à savoir : grosse pression pour entrer dans ce qui était alors devenu une boîte select (et pas la salle de concert cool qu’on nous vend sur leur site comme « la légende du Bus ».)
Je n’y étais pas allée depuis car ce qu’on en dit aujourd’hui c’est : « C’est devenu un restaurant ». Peut-être allez-vous penser « Mais pas du tout! » et vous aurez raison, car ce n’est pas du tout ça. Ou pas seulement.
Mais ce qui compte c’est que quelqu’un lambda comme moi ne sache pas vraiment ce qui s’y passe ALORS QUE (finalement pas si lambda) 1° j’habite au bout de la rue, 2° je suis journaliste (et je reçois normalement les infos de l’agence qui s’en occupe) 3° je lis la presse assidûment, surtout concernant les nouveaux lieux.
La bonne nouvelle, c’est que c’est un lieu génial à la déco vintage où l'on se
lave les mains dans une baignoire ancienne! Et plein d’options s’offrent à vous si vous y venez : vous pouvez venir manger au restaurant dans une chouette déco et assister à des concerts, ou
juste prendre un verre au bar, d’ailleurs. Mais aussi prendre un verre au bar du resto PUIS monter au fumoir qui, loin d’être un aquarium sordide et irrespirable, est un duo de petits
salons cosy où il fait bon venir siroter son mojito, clope au bec, sur un canapé en velours. Ou alors, vous pouvez descendre dans l’ancienne salle de la boîte devenue bar/concert
branché. Vous pouvez même faire les 3 dans la même soirée si ça vous chante ! Enfin, à priori…
Car comme beaucoup de bars dans Paris, il y a des soirées à thèmes gérées par des acteurs extérieurs pour faire venir du monde, comme le mardi soir où les soirées Trenty’s prennent leurs quartiers, comme c’était le cas hier. Et ça marche !
Mes copains les Troiziks ont fait leur premier concert devant une ribambelle de potes, la salle du resto était pleine. Les proches avaient réservé une grande table pour 20, et ma copine et moi (son chéri joue avec eux aussi) avions aussi réservé pour dîner, ne sachant pas trop comment ça se passait. Si nous avions su que ce n’était pas un restaurant classique et qu’on pouvait venir sans manger, on n’aurait peut être pas réservé, mais bref.
Le concert est top, je vois un jeune homme veiller au grain, la serveuse se dépêtrer des commandes et les 30 potes assis par terre sont contents. Jusqu’au moment où ils décident, concert fini, d’aller fumer en bas, dans la rue. Ils sortent, discutent, fument….félicitent leurs potes pour la performance…c'est vrai qu'ils étaient canons avec leurs chansons à texte (message personnel, NDLR)
Sauf qu’entre 20h quand il n’y avait personne et que Stéphane, le mec à la porte pas vraiment physio, pas vraiment portier (qui peut être en fait s’appelle Nathan, je ne le saurai jamais), était sympa, et maintenant, l’ambiance a radicalement changé. Ils ont mis des barrières (enfin, une simple bande de tissu, comme dans les cinés) devant l’entrée, le portier est devenu snob et il est à présent accompagné d’un gros bras qui gère les bobos branchés qui attendent pour voir le concert dans l’espace du bas. Et alors ? me direz-vous, ça change quoi qu’il y ait un concert en bas ? Et bien j’en sais rien, mais d’un coup ils se la pètent grave. Nous on fume notre clope devant, juste sur le côté, et j’en profite pour demander nonchalamment à Stéphane/Nathan, le portier qui était normal 2h avant et avec qui on a discuté, « Comment ça marche en fait le Bus palladium ? » pour (enfin) comprendre exactement ce qu’est ce lieu qui me charme grave par sa déco. Là regard agacé, soupir blasé et un « Allez sur le site » glacé en secouant la tête comme s’il ne pouvait vraiment rien pour nous.
Trop difficile à expliquer, le concept ? Mystère, mais en tout cas, avec un nouvel acolyte qui porte une oreillette, il a pris le melon. Au point de se fumer lui-même une clope et d’envoyer un sms. Ma copine passe alors sous la barrière pour re-rentrer, ce qui stresse d’un coup le gros bras à l’autre bout qui l’invective « Mademoiselle, s’il y a une barrière c’est pas pour passer dessous ! » n’écoutant que mon instinct je réplique « S’il y a une barrière, c’est sans doute qu’il y a quelqu’un qui devrait la soulever » et nous rentrons. J’entends alors un « connasse » que je ne relève pas. Sans doute Stéphane, mortifié d’être grillé en train de glander.
Bref, nous avons fini de manger, on reprend un verre (la salle s’est d’ailleurs intégralement vidée à la fin du concert des Troiziks qui ont grave mis l’ambiance), on va au fumoir… mais de retour au restaurant, on retrouve le chanteur, assez abattu et on apprend, tenez-vous bien, que les potes venus au concert et descendus fumer (et s’étant ensuite gentiment mis dans la file contrairement à nous qui sommes restés sur le côté) N’ONT JAMAIS PU RE-RENTRER ! Oui oui, on ne les a pas laissés rentrer !
Hallucination collective et mon sang qui ne fait qu’un tour.
- d’abord c’est d’une stupidité sans nom et extrêmement incohérent puisque même si par hasard ce public de rappeurs ne correspond pas à la « soirée » d’en bas (qui n’est qu’un concert rock, pas un couronnement), ils sont non seulement déjà entrés au restaurant, mais au concert. Cela n’a donc aucun sens.
- Ensuite, imaginez le risque si ces gars un peu rappeurs avaient riposté (franchement des agneaux s’il en est : moi j’aurais fait un scandale!). Heureusement pour le Bus, ils sont docilement allés boire des bières au bar d'en face (!!!!!) Ce qui m’amène au point suivant :
- si ne serait-ce que 5 des mecs étaient remontés boire un coup, même s’ils n’ont rien consommé pendant le concert, bonjour le manque à gagner !!!
Alors oui, certains ont été acheter des bières et ont fumé des pét's dans la rue, ce qui justifie d'être refoulés, mais le chanteur -lui-même arrêté à la porte car on ne l'avait pas reconnu- a dû prendre la défense de sa mère (!!!) pour qu’elle retourne au restaurant, malgré un désobligeant « Heu madame, qu’est-ce que vous faites ? Ca va pas être possible ». La copine du chanteur ? Restée dehors avec les potes, et pas ceux qui avaient un pétard dans la bouche! C’est le bar d’en face qui a dû être content…
Alors qu’on ne vienne pas me dire (je cite le site du
Bus) : « CÔTÉ LOOK : classique ou original, tout est permis ! C’est plutôt une question de philosophie ! » parce que
vraisemblablement, c’est pas le cas… Ceci dit, le Bus était déjà connu à l’époque pour ses multiples délits de faciès… Une habitude ? Une exception hier ? Sorry, c’est comme ça quand on
« teste » : on voit ce qui se passe quand on y est ! N’en déplaise à l’internaute qui laissa cet avis sur un site de sorties : « Maintenant ils font moins chier avec l'entrée, les visus sont plus "intelligents". Hum.
[Au passage, entendu devant la porte hier soir « C’est des fachos, ça n’a pas changé » et encore « Je me souviens, le Bus ça a toujours été un endroit où on passait un bon moment si le groupe était bon et qu’on était avec des potes, sinon, aucune âme, c’est pour ça que j’ai pas voulu manger… »]
Au risque de vous surprendre, je suis pourtant sure d'y retourner boire des verres pour partager ma découverte (si on me laisse entrer J), tant c’est un lieu « magique » du point de vu ambiance et déco… mais j’irai avant 22h, heure où les sourires disparaissent. (car oui je suis d’accord avec, je cite bis : « Bien plus qu’un club rock, c’est une maison de l’incroyable où chaque pièce est unique par sa décoration et son atmosphère. Un véritable lieu de vie au coeur du Paris-Pigalle, où il fera bon groover, peu importe l’heure, peu importe le jour. »)
Et les soirées Trenty’s dans tout ça ? Des afterworks bien pensés, en partenariat avec Bacardi Martini, dans un lieu un peu hype, avec un thème par session : là c’est la saison « Cocoon Addiction » au Bus. Et elles sont chouettes les soirées ! Les organisateurs (Basile, si tu m’entends…) se donnent du mal mais peuvent donc être désavoués par le personnel du lieu qui, hier, manquait, en plus d’être despotique, d’un poil de pédagogie. Ils semblaient ne même pas envisager que les gens puissent être là par hasard, sans aucune idée du concept Trenty’s (comme le fait que la carte du bar change ce soir là, ce qui a valu a un pote de se faire hurler dessus (oui, hurler avec des postillons) par un barman à cran : « Regardez la carte, je vous dis de regarder la carte. Vous n’écoutez pas ce que je vous dis ! » alors que l’autre bafouillait pour chercher le nom d’un cocktail des plus classiques, sans comprendre que pour la soirée, les cocktails ne pouvaient être que ceux de la carte, spécifique aux mardis soirs).
En conclusion, la légende du Bus est une légende. Et son mauvais esprit, une réalité.
Les soirées Trenty’s ? A partir de fin mai, direction -a priori-, le Saut du Loup, sa terrasse et ses pelouses aux Tuileries, pour soirées "Urban" le jeudi soir cette fois !
Espérons que cette nouvelle série de soirées effacera le souvenir du Bus et de sa co-conne addiction...
Car rappelons-le au cas où malgré toutes ces précisions un amalgame serait fait: les soirées Trenty's sont j'en suis sure d'excellentes soirées quand le personnel du lieu qui les accueille est à la hauteur de ceux qui les organisent.... (Basile, bis).
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