Panne ou impuissance : ces hommes qui ne bandent pas le premier soir
Et bien oui. C’est moche mais ça arrive. Plus souvent qu’on ne croit. Voir souvent tout court.
Je ne parle pas d’impuissance, bien qu’au début on soit tenté de le croire. Mais d’un phénomène frappant qui, de mémoire (de geisha) n’arrivait pas si souvent il y a dix ans, sans que cela soit forcément lié à l’âge. Décryptage.
Quand, à l’issue d’une parade nuptiale plus ou moins longue - chasse sous marine de longue haleine ou chopage rapide en soirée - , on se retrouve avec l’animal et que rien n’est possible, la fille (de 30 ans) est généralement prise d’une frayeur sur fond de musique de film d’horreur « Mon dieu ! Je suis (encore) tombée sur un impuissant ! » Et de penser « Pourrais-je l’aimer malgré tout, même si notre relation doit rester platonique éternellement ? » (pour la version chasse sous marine qui dure depuis des mois) ou alors « Et merde, il avait l’air sympa. Comment le virer poliment maintenant ? » (pour la version rapide).
Oh ça va hein ! On en a toutes eu au moins un qui n’était pas très franc du collier voir qui n’avait pas de collier ! Alors que celle qui ne s’est jamais lamenté sur une demi molle me jette le premier tube de lubrifiant! Bon.
Reprenons.
Il est là. Nous sommes là. Et là, c’est le drame. Croit-on. Car oui, et c’est bien l’objet de cet article, force est de constater que l’homme qui ne bande pas le premier soir (appellons-le l’HQNBPLPS), n’est pas forcément impuissant. Il peut tout simplement avoir une panne.
Ben oui.
Dans ces cas là, c’est toujours un peu décevant et gênant, mais la situation est transformable en moment de complicité si on s’y prend bien, et peut même tourner à notre avantage en mettant en valeur notre incroyable coolitude, et notre compréhension. Malheureusement, messieurs, la fille va quand même forcément se demander si « C’est tout le temps comme ca ».
Et là arrive le cœur de mon sujet, au détour de ce conseil : messieurs, si cela vous arrive, parlez. PARLEZ ! Mais oui, expliquez-vous non de non ! Car après expériences de ce genre et discussions entre filles, le résultat est là : oui il est courant de ne pas revoir un potentiel amant pour cette raison, et donc de passer à côté d’un truc. Bien sûr, toujours dans l’espoir d’une chouette rencontre, nous donnons aussi, et même le plus souvent, une deuxième chance, encore heureux !
Mais là où ça se complique, c’est si ça ne marche pas la seconde fois.
Parce que là, l’amalgame est vite fait !
Je renouvelle donc mon conseil : Messieurs, si cela vous arrive, PARLEZ ! Mais oui, expliquez-vous non de non !
Mais ne vous limitez pas à « Désolé, ça m’arrive parfois ». Car c’est aussi ce que disent les vrais impuissants qui se trompent juste entre « parfois » et, « à chaque fois, mais je ne sais pas quoi faire, revoyons nous quand même s’il te plaît, ya pas que le sexe dans la vie ».
Donc, si vous dites « Désolé, ça m’arrive parfois », la fille se demandera intérieurement « Parfois souvent comment ? » et sera suspicieuse sur votre vraie capacité aux câlins.
Non, exprimez-vous vraiment.
En effet, voici ce que je tiens de la bouche de garçons à qui c’est arrivé, et que je n’aurais peut être pas revu sans ces intrigantes explications.
Cas n°1 :
La première fois alcoolisée ne m’avais pas mise sur mes gardes mais la deuxième fois, j’ai fais le lien et ai levé un sourcil. Et là, il dit le fameux « Ca m’arrive ». Et de se rattraper sur les préliminaires. Ce qui m’a doublement inquiété puisqu’il est connu que les vrais impuissants sont souvent hyper bons en préliminaires pour brouiller les pistes et gagner du temps, et aussi très tendres, toujours prêts à faire un massage, pour se faire aimer. (un mec dévoué qui fait de longs massages comme ça, spontanément, oui messieurs, ça plaît et ça attache, même sans sexe!)
Mais la troisième fois (je l’aimais bien), quand malgré ma danse des 7 voiles je n’ai rien vu venir, je me suis un peu agacée. Et là il m’a dit, d’un air un peu penaud mais franc:
« En fait, ça m’arrive toujours au début. » (« Comment ça toujours ? » pensé-je, mais en silence ; on n’interromps pas un homme qui se met à parler !)
« Avec une nouvelle copine, les premières fois, c’est toujours difficile. Je ne connais pas encore ton corps, tu vois ». Non, je ne voyais pas. Il m’avait toujours semblé que pour un mec, des seins c’était des seins, et voilà que tout à coup, j’entendais un discours hyper fleur bleue. Moi, furax, persuadée qu’il me menait par le bout des doigts et que jamais rien ne se passerait par le bout d’autre chose, j’ai décidé de lui laisser une dernière chance (j’avais vraiment tout tenté) et découvert lors du 4ème essai, puis du 5ème etc… des « performances » normales, un bon amant, meilleur à chaque fois, et surtout quelqu’un de super tendre… et vraiment fleur bleue ! Monsieur ne bandait pas sans un minimum d’attachement!
Je décidais de mener l’enquête et m’aperçue bien vite
qu’il en allait de même avec d’autres.
Cas n°2 :
Un jeune homme a qui j'avais visiblement fort tapé dans l'oeil, qui a fait mine de gérer jusqu'à ce qu'il se rende compte...
que je me rendais compte… qu'il ne se passait rien à l’étage inférieur. La il a légèrement paniqué, s’est mille fois excusé (c’est là que j’ai joué mon côté hyper cool) puis a balbutié
« C’est les premières fois, quand on ne connaît pas la personne, et puis tu es… tu es… tu es tellement… »
Quoi ? bandante ? excitante ? sensuelle ? »
Nan. « Tu es tellement originale et heu, tellement décalée ! »
Bref, celui-ci était trop impressionné pour bander (on se demande par quoi).
Je me suis contentée de lui répondre qu’il faudrait qu’il sorte un peu de chez lui car je n’étais pas si décalée que ça ou alors il avait vécu jusque là avec des mormons ou juste jamais rencontré de gens de la tribu pub-com-média un peu survolté. (même si, oui, ok, je suis un peu barrée, mais quand même pas au point de couper tous ses moyens à un mec. Si ?)
Cas n°3 :
Un autre ex m’a dit : « En fait, la fellation, c’est hyper intime, même pour un mec, pour se donner comme ça, il faut de la confiance. »
Ah ben voilà autre chose ! Les hommes seraient prudes maintenant, et auraient besoin de nous
aimer pour bander ! Ah bravo ! C’est donc vrai alors, que depuis 20 ans les hommes ont changé dans un sens, les femmes dans l’autre et qu’en 2009 on se retrouve comme des
cons, face à face, dans une grande incompréhension parfois, et dans des rôles « inversés ». (cf le post Dur
d’être un homme en 2009)
Toujours est-il que la première nuit d’après avec un nouveau chéri, quand celui-ci m’a dit qu’il n’avait « eu personne depuis son ex et qu’il fallait un peu de temps à s’habituer à un
nouveau corps », au lieu de hurler « C’est qui cette puuuuuute ??? Tu penses encore à elle ? C’est pour ca que tu peux pas avec
quelqu’un d’autre !? Tu l’aimes encore, hein, avoue, salaud !» dans un élan hystérique que nous connaissons toutes- aggravé par la frustration sexuelle… (si si, faites pas vos
mijorées, on a toutes ce genre de glapissements qui se déclenchent dans nos têtes, c'est juste que vous ne le dites pas) …
Donc, au lieu de laisser le doute m’envahir et de chercher mille causes possibles (« Putain, c’est mon épilation, il aime pas le ticket de métro, j’en était sure, damned ! »), je l’ai juste cru. Et vous savez quoi ? Je ne le regrette pas… car apparemment dans ces cas là, c’est exponentiel : ensuite, plus il vous connaît, plus il vous désire!
Ben oui. Conclusion, si le mec en 2009 dit toujours beaucoup de connerie et continue à embobiner les filles, en 2009, l’HQNBPLPS dit parfois la vérité…. Enfin, quand il parle !