Journalistes beauté : que font-elles des produits qu’elles reçoivent?
Suite à mon coming out baignoire, j’ai voulu pousser le
bouchon plus loin (Maurice), dans les révélations… Et comme ce melting’ blog est assidûment suivi par de nombreuses attachées de presse qui plébiscitent justement le côté « coulisses de la
beauté », le post sur la baignoire me permet aussi, à posteriori, d’illustrer à leur intention une de mes grandes théorie, celle du « produit presse qui a réussi ». En effet, je me suis rendue compte que bon nombre d’attachées de presse qui envoient des produits en test aux
journalistes, ne savent pas vraiment ce qu’ils deviennent, si la journaliste les a vraiment aimés, si elle les a filé à sa gardienne ou si elle les place dans un article simplement car ils sont
nouveaux.
Moi, c’est bien simple, je fais passer 80% du temps dans mes articles des produits auxquels je crois vraiment ou parmi les produits dont je me sers. (Aussi car je n'ai pas de pression d'annonceurs me poussant/forçant à "passer" les nouveautés, parfois moins bien que des produits tops mais plus anciens). Evidemment, quand je fais un sujet sur un problème qui ne me concerne pas, genre l’eczéma ou les rides, je fais d’abord confiance aux infos du dossier de presse, et éventuellement aux retours des gens concernés à qui je les file pour qu’ils s’en servent. Il est de toute façon, honnêtement, difficile d’évaluer sois même les bénéfices anti-rides d’un produit que l’on teste sur 3 jours… surtout quand on en a pas, de rides.
Donc, chez moi il y a 3 niveaux de classement des produits quand je les reçois. Disons, 3 et demi avec les sacs qui restent en attente car je n’ai pas le temps de m’y pencher et qu’il y a embouteillage dans les autres zones.
-Si je vois tout de suite que le produit ne me concerne pas ou que je ne vais pas m’en servir je ne l’ouvre pas, ou alors je teste juste à ce moment là pour voir une texture, une couleur, la brosse du mascara… Il passe alors au « stock », un petit meuble à tiroirs dans mon bureau où je mets ce dont je ne veux pas (et où les copines viennent fouiller).
-Si le produit m’intrigue et mérite d’être testé, regardé et détaillé, ou encore que je ne vais pas m’en servir mais le trouve intéressant, il est mis en « zone de transition », dans un bac sur un canapé face à mon bureau, pour penser à le placer dans un article. (et oui, je vous confirme que mon bureau est donc un beau bordel)
-Et si immédiatement je l’aime, je le veux pour moi, il passe dans le « saint des saints » : la salle de bain. Bon vu que je n’ai qu’un corps et pas assez de m² de peau et de cheveux pour tout utiliser avant d’en recevoir d’autres, là aussi ça s’entasse et parfois même je dois vider et renoncer à un produit qui m’avait plû. Du coup là aussi il y a des tiroirs de produits qui me bottent mais qui attendent. (J’entend d’ici les cris des lectrices et des attachées de presse curieuses de voir le tableau, mais non, pour l’instant je ne suis pas prête à publier tout ça.)
On peut donc dire que comme un cachemire Bompard qui est une chèvre qui a réussi, un produit qui se retrouve dans la salle de bain d’une journaliste beauté est une opération de RP qui a marché ! (sauf s’il n’y reste que le temps d’une douche et qu’il est rejeté car décéptif ou mauvais, notez).
Parce que moi qui travaille à la maison, quand je suis charrette et qu’il me faut là-tout-de-suite-pour-hier faire une sélection de vernis/mascara/soins, je jette un œil à la zone de stockage et je file dans ma salle de bain faire ma sélection, clarifiée de la tonne de produits inintéressants -bien que vantés comme étant révolutionnaires- que l’on reçoit.
Et donc, oui, que faisons nous de ces produits ? et bien après avoir rincé les copines, la famille, fait des paniers géants pour Noël et les anniversaires et qu’on est encore envahie (c’est horrible pour toutes celles qui nous envient, j’en ai conscience, mais c’est vraiment la cas) et bien on se dit qu’il faut faire du vide. Alors oui, bien sûr on pense à E-Bay. Mais franchement, on renonce avant d’avoir commencé car bon sang, qui ayant un boulot voudrait jouer à la petite postière et passer son temps à gérer des commandes et a faire des paquets pour gagner 10€ ? Il est bien plus rentable de travailler.
Alors comment se débarrasser ? A qui donner ?
Ne hurlez pas « Moi, moi, moi ! ». Je n’ai pas assez de sous ni le temps de jouer à la Poste (bis) suite à un concours où il faut ensuite gérer l’envoi de kilos de shampoings, ou proposer une remise en main propre qui serait très injuste pour ceux qui n’habitent pas Paris et ne pourraient récupérer leur lot, car BIEN SUR j’y ai pensé !
Et beaucoup d’associations, aussi surprenant que cela puisse paraître, refusent les produits d’hygiène (genre on pourrait leur refiler des trucs contaminés). Alors vous comprendrez que je suis au comble du bonheur car je viens enfin de pouvoir me délester de près de 7kg des ces dits produits dont personne ne voulait (arrêtez de crier « Moi, moi, moi !) auprès d’une association qui vient en aide aux femmes battues. C’est Hélène qui me l’a indiqué car elle aussi avait un gros sac de produits qu’elle allait leur donner au même moment. L'assoc' c'est Asmae, crée par Soeur Emmanuelle, et le foyer auquel sont allés nos produits est la Chrysalide.
Si vous avez d'autres bonnes idées pour se débarasser et fre plaisir, signalez-les!!
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