Comment se faire un beau blond : Schwarzkopf, please, Blond Me ! Et choc chez Dessange…
Vous l’avez lu, vous l’avez aimé, voici la suite. (sinon, séance de rattrappage ICI ).
Comme un bon polar, la traque du blond parfait connaît des rebondissements inattendus, exigeants de nouveaux épisodes. Alors dans la saga « Je veux un blond bébé très clair mais pas platine ni une décolo complète et dépourvu de toute nuance de roux, de doré ou de jaune pipi », je demande le tome II.
Dans cette nouvelle aventure, notre héroïne apprendra à ses dépend que « blond nordique » contrairement à « blond bébé » implique une nuance cendrée qui aplatit la couleur, rendue un peu tristoune, mais évite au moins toute vulgarité.
Or donc, si je reprends mes aventures capillaires, après le rattrapage de Toni and Guy par Charlotte de chez Dessange, je suis donc allée la fois suivante faire mes racines directement au salon Franklin Roosevelt, avec le fameux Guillaume présenté comme un docteur es-blonds.
Pas de privilège, pas d’attachée de presse, j’y suis allée comme une cliente « normale », avec mon chéquier sous le bras.
Là, tout de même, je me présente, j’explique que je viens de la part de Charlotte te puis mes mésaventures… avec du coup les instructions habituelles « pas de mèches que l’on peut distinguer bicolores, pas de roux, pas de doré, pas de problème ».
Il se lance dans le travail, sûr de lui. Mais je trouve quand même que ses mèches sont bien larges, qu’il fait ça un peu façon « usine ». Or je sais bien que ce qu’il me faut c’est des mèches ultra fines et très nombreuses, un travail d’orfèvre pour s’approcher d’un effet décolo SANS que ce soit une décolo, trop uniforme et qui donnerait des racines hyper marquées.
Je lui dis donc exactement ça et là, stupeur, il me répond avec une grande décontraction « Ben oui mais ça, ça prendrait beaucoup plus de temps. ». genre, je vais pas me prendre la tête à ce point, t'es pas Madonna...
Je manque de tomber de mon fauteuil avec mes bouts d’alu sur la tête et de lui cracher « Oui, justement, le temps, tu vas le prendre, car c’est ton job et c’est d’ailleurs pour ça que ça va me coûter un bras. ».
Mais à ce moment, le côté journaliste re prend le dessus j’ouvre de grands yeux mentalement mais je ne dis absolument rien, rien de rien, j’vous jure, même si je suis outrée. Ca me dépasse. Comment peut on afficher et assumer cette attitude ? Il sait pourtant bien que je suis journaliste ! Je le laisse finir, beau gosse, mais à la sortie, j’ai confirmation : je ne me suis pas trompée sur le côté fait à la chaîne. Pour être sûr qu’il n’y avait pas de bi-couleur, il a presque tout décoloré. Certes, c’était un blond dépourvu de toute vulgarité, certes il n’y a eu aucun reflet roux ou dorés, mais pour cause : je crois que mes cheveux n’avaient tout simplement plus de pigments !!!
C’est simple, je suis ressortie les cheveux aussi fins et blancs que si j’étais Legolas le seigneur des elfes dans Le Seigneur des Anneaux…Et ils n’ont depuis jamais retrouvé leur force et leur diamètre d’antan.
Bref, j’ai été franchement hallucinée de cette nonchalance affichée, surtout au moment de régler les 180€ (!!) à la caisse (et encore, j’ai demandé un séchage simple)
Bref, on ne m’y reprendra plus : ce sera Charlotte ou autre chose !
SAUF QUE Schwarzkopf m'a proposé une séance « hair cocooning », où je me suis finalement précipitée essayer leur gamme Blond Me. Une gamme en salon (avec qq produits à utiliser à la maison pour entretenir) qui offre au coloriste (digne de ce nom) un nuancier de blonds très très large.
C’est là que j’ai compris plein de choses sur comment se faire un beau blond (non, je ne parle pas de mec, suivez une peu !)
1° Il faut des produits techniques. Vous pouvez tout à fait demander AVANT de prendre rdv quelle marque est utilisée dans le salon et chercher un coiffeur qui utilise Blond Me par exemple.
2° Il faut la « patte » (et l’intelligence) du coloriste
3° Il faut la science de la patine
4° Il faut aussi savoir bien expliquer ce que l’on veut.
Chez Schwarzkopf, c’est moi qui me suis mal exprimée car après le désormais célèbre « pas de rayé, pas de roux, pas de doré, pas de problème », le coloriste m’a dit « on fait donc un blond nordique » et j’ai dit oui. Et du coup, mon blond a été très joli, fondu à souhait comme un macaron Ladurée à la fleur d’oranger au moment où la crème glisse sur la langue MAIS cendré (photos ci dessus. Pas la bonne nuance, donc, la nuance rock que je cherche. J’ai vécu avec pendant un mois et j’ai survécu, hein, ça va, mais c’est vrai que définitivement dans la série « à la recherche du blond idéal », c’est jamais gagné !
Autre indice ultra important et finalement contre lequel même le coiffeur de Madonna ne peut rien à part en numérotant ses cheveux: ce n’est pas une science exacte. J’explique : le premier coup quand vous faites des mèches, il reste des cheveux de la couleur d’origine, normal, ce sont des mèches.
La fois suivante, puisque on ne colore pas exactement les mêmes mèches, il y aura plus de mèches colorées (celles du 1er coup + les nouvelles). Et ainsi de suite, avec beaucoup d’éléments de variation : taille des racines, nombre de mèches, si on vous fait les racines ou aussi les longueurs… Donc même si d’une fois sur l’autre, si on demande « la même chose », le résultat sera différent car plus on fait de mèches, plus la masse s’éclaircit dans son ensemble au fur et à mesure, CQFD…
L’idéal pour moi est donc de faire des balayages rapprochés. Et en effet à l’époque de Toni and Guy, la fois ou j’y étais retourné, c’était top : très blond, pas uniforme, racines fondues à la repousse.
Or donc, retour un mois et demi après chez Schwarzkopf pour avoir le cœur net des prouesses blondiques de Blond Me et de Jean Claude, coordinateur artistique (j’adore le titre) de la marque, l’élu à qui j’ai confié mes cheveux.
On reprend, je fais mon méa culpa sur le cendré, j’explique bien, je veux du rock, du blond bébé etc… Et de nouveau la magie opère côté fondu. Comment vous dire ? On dirait juste que ce sont mes cheveux qui sont comme ça au naturel, impossible de discerner de mèches, d’irrégularités etc… dessus, dessous, ma meilleurs amie au rapport a écarté toutes les mèches comme toujours quand je reviens de chez le coiffeur, rien à redire, il n'y a qu'à regarder ci dessous!
Il y a fait plein de mini mèches et passé du temps (hein Guillaume !) mais surtout, il maîtrise l’art de la patine. En effet, ce que zappent souvent les coiffeurs pour aller plus vite, c’est que la patine se travaille et se laisse poser. C’est elle qui donne sa nuance finale au blond et c’est elle qui uniformise les mèches. Par exemple, si vous sortez bi-colorée, refaire une patine peut déjà rattraper un peu le coup sans refaire de mèches.
Alors bien sûr, quand je n’ai pas sauté au plafond, ils ont un peu tiré la gueule chez Schwarzkopf. Genre je suis la plus difficile de toutes les journalistes, genre le challenge etc. Mais en fait c’est parce que j’ai encore réalisé autre chose : c’est une question de style. Un blond cinéma aussi parfait et magnifiquement réalisé est trop sage pour moi. ce que je cherche c'est une couleur ultra claire mais rock façon décolo un peu dure. Quand c'est trop lisse, le blond peut être parfait dans la teinte, mais apporter un style plus jolie madame du 16eme que Heidi Klum!
Conclusion : il faut donc que j’arbitre la prochaine fois car je préfère plus rock, plus clair et uniforme (donc moins classique) quitte à avoir des racines plus marquées. Mais fondu quand même, hein Jean Claude ? ;-)
Edit: le test continu! Découvrez sur mon nouveau blog beauté un blond bébé réussi chez Lucie Saint Clair, ICI
PS : j’entretien avec les produits Blond Me, mention spéciale à l’après shampoing masque-mousse qui n’inspire rien quand on veut nourrir ses cheveux et qu’on cherche donc plutôt un masque bien riche, mais qui passe de mousse à une sorte de baume et ne laisse pas les cheveux tout secs !
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